James Joyce fuit… Lorsqu’un homme sait tout à coup quelque chose

Catherine Gil Alcala

Poème théâtral sur la folie créative.

 

J’ai voulu écrire un secret, celui d’une entrée catastrophique dans le monde, une histoire de fou, « la révélation d’un mystère aussi caché que le sexe d’une personne », une révélation qui n’est pas supportée par les mots, donnant place à l’hallucination et à l’invention .
Et j’ai voulu me moquer du secret en lui donnant un titre de film policier : «Lorsqu’un homme sait tout à coup quelque chose … » , avec pour sous-titre «James Joyce fuit … », l’auteur dit incompréhensible.

Ça commence par parler , acter sans sujet, par la perte d’identité.
Alors il s’invente des noms de poètes : James Joyce, Henri Michaux, Antonin Artaud, Arthur Rimbaud, des personnalités comme des façades de cinéma, comme les fous qui s’appellent Napoléon.
Il hallucine le monde, s’initie au monde qu’il invente, invente des vérités .
Il est fou mais aussi bien il est l’auteur qui écrit, narre sur la scène le cinéma de ses hallucinations.

Catherine Gil Alcala